Vous voyez une petite anglaise. Capot long. Phare pop-up qui cligne comme un clin d’œil. Une ligne simple, presque naïve. Vous imaginez déjà le vent qui s’engouffre, le bruit sec de la mécanique, le sourire idiot qui arrive tout seul. La Mazda MX-5 NA fait cet effet-là. Toujours.
Même immobile. Mais entre le rêve et la réalité, il y a le moment où vous cherchez “la bonne”. Et là, tout se complique. Vous tombez sur des annonces floues. Des modèles bricolés. Des moteurs qui n’ont plus leur souffle. De la corrosion cachée sous un noir mat douteux. Des vendeurs “passionnés” qui n’expliquent jamais ce qui compte. Vous hésitez entre 1.6 ou 1.8. Entre une version rare et une autre trop modifiée.
Vous avez peur de payer trop cher. Ou d’acheter la mauvaise. Et vous n’avez pas envie de découvrir trop tard que votre “belle” était un nid à problèmes. C’est pour ça que vous êtes ici. Pour comprendre ce que les fiches techniques ne disent pas. Pour savoir quelle version vous ira vraiment. Pour distinguer une bonne MX-5 NA d’un piège.
Pour décider si c’est le bon moment d’acheter, ou celui d’attendre. Vous voulez de la clarté. Du concret. Pas du blabla. Alors on va y aller droit. Et simple. Parce qu’une MX-5 NA, ça se choisit. Ça ne se devine pas. Maintenant, voyons d’où elle vient.

Comprendre la MX-5 NA : genèse, philosophie et variantes
Historique & chiffres clés (1989-1997, design, concept)
La MX-5 NA naît en 1989 avec une idée simple : retrouver le plaisir brut des petits roadsters anglais, mais sans leurs caprices. Mazda voulait une voiture légère, fiable, vive. Pas une sportive brutale. Une machine qui vous donne envie de conduire juste pour le plaisir.
Le design suit cette logique. Ligne propre. Aucune agressivité. Un capot long pour un petit quatre-cylindres. Poids plume autour de 950 kg, selon les versions. Le châssis est simple, rigoureux. Double triangulation aux quatre coins. Rien d’exotique, mais tout bien pensé.
La première génération, reconnaissable à ses phares escamotables, s’est vendue à environ 431 000 exemplaires dans le monde (Mazda, History of MX-5, 2019).
C’est ce volume qui garantit encore aujourd’hui une excellente disponibilité de pièces. Et c’est une raison majeure pour laquelle elle reste populaire sur le marché européen.
Une anecdote souvent méconnue : le bouton de warning placé au centre du tableau de bord n’est pas là par hasard. L’équipe voulait un geste “réflexe”, la main qui tombe naturellement dessus en cas d’urgence. Ce genre de détail montre la philosophie du modèle : tout doit être intuitif, sans chichi.
Les variantes de motorisation (1.6 90 cv, 1.6 115 cv, 1.8 130 cv)
1.6 90 ch
- Économie
- Poids léger
Usage : Découverte
1.6 115 ch
- Caractère vif
- Puristes
Usage : Route sinueuse
1.8 130 ch
- Couple
- Freins +
Usage : Piste / Polyvalent
Comparatif visuel des trois motorisations pour repérer rapidement celle qui correspond à votre usage.
Trois versions dominent le marché français.
1.6 115 cv (1989-1993)
La plus appréciée des puristes. Moteur vif, son métallique, caractère joueur. Très légère. C’est la version qui colle le mieux à l’esprit originel du modèle. En bon état, elle reste une valeur sûre.
1.6 90 cv (1994-1997)
Beaucoup la sous-estiment. Mais son moteur encaisse bien le kilométrage et reste très économique. Elle manque un peu de punch, mais son poids contenu compense souvent en conduite dynamique. Idéale pour les petits budgets ou une première MX-5.
1.8 130 cv (1994-1997)
Plus de couple, comportement plus posé, freins plus costauds. On sent tout de suite la différence sur route vallonnée. Bonne base d’upgrade et très recherchée pour la piste. L’intérieur mieux équipé sur certains millésimes attire aussi les acheteurs.
Anecdote utile : beaucoup pensent que la 1.8 “marche nettement plus fort”. En vrai, sur route sinueuse, une 1.6 115 cv propre reste souvent plus vive grâce à son poids plus bas. C’est un bon rappel : la NA valorise la légèreté, pas la puissance brute.
Séries spéciales & raretés françaises (Cuir & Bois, Novamag)
Le marché français a eu sa dose de modèles particuliers.
Cuir & Bois : intérieur haut de gamme, teintes spécifiques. Très recherchée si l’état est irréprochable.
Novamag : peu connue, souvent négligée, mais intéressante pour son look spécifique et sa production limitée.
Les séries spéciales sont rarement plus performantes, mais elles peuvent faire monter la valeur à long terme, surtout si l’auto est d’origine.
Quelle version choisir selon votre usage ?
Usage plaisir quotidien ou week-end
| Usage | Version conseillée | Pourquoi |
|---|---|---|
| Quotidien / week-end | 1.6 90 ch | Souple, économique, léger |
| Pur plaisir conduite | 1.6 115 ch | Moteur vif, esprit d’origine |
| Polyvalent | 1.8 130 ch | Couple et freinage améliorés |
| Piste occasionnelle | 1.8 130 ch | Base robuste et améliorable |
| Collection | 1.6 115 ch | Très recherchée en état d’origine |
Ce tableau aide à choisir la version la plus adaptée à votre usage réel.
Vous cherchez une voiture simple, fiable, agréable, sans prise de tête ? Les 1.6 : surtout la version 90 cv : sont des alliées parfaites. Elles chauffent vite. Elles coûtent peu à entretenir. Elles pardonnent les petites erreurs de conduite. Leur moteur, même modeste, reste volontaire.
Une erreur courante consiste à croire qu’il faut “le modèle le plus puissant”. En ville ou en balade, un châssis sain compte bien plus qu’un moteur plus fort. Mieux vaut une 1.6 propre qu’une 1.8 fatiguée.
Usage collection / investissement
Les modèles les plus recherchés aujourd’hui :
- 1.6 115 cv en état d’origine
- Séries spéciales complètes
- Exemplaires non modifiés (rare)
- Couleurs peu courantes (ex. British Racing Green)
Une étude de Hagerty (Hagerty Price Guide, 2023) souligne une tendance intéressante : les roadsters légers des années 90 en état collection prennent de la valeur plus vite que les compactes sportives. La MX-5 NA suit ce mouvement, surtout en version d’origine.
Le conseil contre-intuitif ici : évitez les configurations trop “piste” si votre objectif est la revente. Les modifications lourdes font fuir les acheteurs sérieux.
Usage piste / préparation
La 1.8 130 cv domine ce domaine. Couple plus présent. Refroidissement mieux dimensionné. Freins plus grands. Et surtout : la base encaisse mieux les upgrades.
Exemples fréquents sur piste :
- amortisseurs Bilstein
- barres anti-roulis renforcées
- embrayage renforcé
- sièges baquets
Mais la base reste cruciale. Une NA mal entretenue deviendra un puits à soucis. Avant de préparer, on inspecte. Et on écoute. Un claquement de culbuteurs à froid est normal. Un claquement persistant, non.
Tableau comparatif (performances, budget, rareté)
(Format simplifié)
1.6 90 cv
- Performances : modérées mais fun
- Budget : faible
- Rareté : moyenne
1.6 115 cv - Performances : vives
- Budget : moyen
- Rareté : élevée en bon état
1.8 130 cv - Performances : solides
- Budget : moyen/haut
- Rareté : variable selon options
Liste 1 : Ce que vous devez absolument vérifier avant d’acheter
- Longerons avant
- Bas de caisse
- Passage d’aile arrière
- Train avant
- Huile moteur et joints
- Jeu dans la direction
Liste 2 : Erreurs fréquentes à éviter
- Se focaliser sur la puissance
- Ignorer les traces de corrosion
- Acheter une auto modifiée sans facture
- Négliger l’état du châssis
- Oublier les coûts d’assurance
- Se fier aux photos sans voir l’auto
Outil pratique immédiat : la règle des “3 signes sûrs”
En rendez-vous, posez ces trois questions simples :
- Depuis quand le propriétaire a l’auto ?
- Quelles pièces ont été changées récemment ?
- Y a-t-il des factures pour le châssis et les trains roulants ?
Si les réponses tournent autour du flou, partez. Vous gagnerez du temps. Et souvent beaucoup d’argent.
Une étude de l’ADAC (ADAC Reliability Report, 2022) rappelle que les pannes des véhicules anciens proviennent majoritairement de négligences basiques : liquide non remplacé, courroies tardives, trains roulants ignorés. C’est exactement ce qui tue les mauvaises NA.
Le marché français aujourd’hui : prix, cote et tendances 2025
Fourchettes de prix récentes en France
Visualisation simplifiée des fourchettes de prix les plus courantes en France en 2025.
Le marché français évolue vite. Les prix montent, mais pas partout de la même façon.
Les dernières valeurs observées sur Motorlegend (2024) montrent une fourchette large : entre 7 000 € et plus de 18 000 € selon l’état, la version et l’origine.
Et cette échelle se vérifie encore en 2025 sur les annonces sérieuses.
Une 1.6 90 ch propre tourne autour de 7 500 € à 10 000 €. Une 1.6 115 ch en état d’origine peut dépasser 12 000 € sans forcer. Les 1.8 bien tenues flirtent souvent avec les 14 000 €, surtout si l’entretien est complet. Une série spéciale complète, matching numbers, peut grimper encore. Pas parce qu’elle roule mieux, mais parce que l’offre s’amincit.
Anecdote utile : j’ai vu plus d’une NA “pas chère” nécessiter 4 000 € de trains roulants et tôlerie. Le prix bas masque souvent une corrosion profonde. C’est typique sur les autos repeintes vite fait pour la vente.
Tendances de la cote et rareté croissante
La tendance générale : les beaux exemplaires deviennent rares. Pas juste “moins nombreux”, mais réellement difficiles à trouver d’origine.
Une étude Hagerty (2023) montre que les roadsters légers des années 90 bien préservés ont gagné en moyenne +12 % sur cinq ans.
La MX-5 de première génération suit ce mouvement.
Le facteur clé, aujourd’hui, c’est l’authenticité. Le marché se méfie des autos modifiées. Une NA avec amortisseurs exotiques, ligne bruyante et volant tuning se vendra souvent 20 à 30 % moins cher qu’une auto stock. Et elle restera plus longtemps sur le marché. Les acheteurs veulent un roadster propre, léger, fiable. Pas un projet inachevé.
Un exemple simple : une 1.8 full stock, carnet présent, deux propriétaires, se vend en quelques jours. Une 1.8 “préparée piste” reste parfois des mois, malgré un prix plus bas. Les acheteurs ne veulent pas hériter d’un historique flou.
Impact de la législation, homologation et importation
La législation crée une pression légère mais réelle. Les ZFE inquiètent certains acheteurs, même si les voitures de catégorie “collection” ont souvent un traitement plus souple selon les villes. Le frein principal, en vérité, vient de l’importation.
Les NA importées du Royaume-Uni ont marqué le marché. Certaines sont impeccables. D’autres sont de vraies épaves maquillées. La conversion en conduite à gauche rajoute parfois des défauts supplémentaires. L’homologation peut devenir un casse-tête si les documents ne sont pas complets.
Conseil contre-intuitif : une importation japonaise est souvent plus saine qu’une anglaise. L’entretien japonais est strict. Et le climat y est moins agressif pour la carrosserie. Beaucoup l’ignorent.

Checklist achat & pièges à éviter
Carrosserie, corrosion, châssis : où regarder
La carrosserie raconte presque tout. Le point clé : les longerons avant. Ce sont eux qui font tomber la moitié des bonnes affaires. Ils rouillent de l’intérieur. On peut voir un renfort gondolé ou un point de soudure suspect. Si vous êtes là, c’est mauvais signe.
Les bas de caisse se percent aussi. Pas sur la surface visible. Sur la jonction intérieure. Une lampe et un petit miroir suffisent. Les passages d’aile arrière retiennent l’humidité. Une peinture trop brillante sur cette zone cache parfois une réparation rapide.
Méthode simple : glissez la main derrière la roue avant, sous la caisse. Si vous touchez une plaque “ondulée”, c’est souvent un longeron qui a souffert.
Mécanique et motorisation : points critiques
Le moteur est robuste. Mais il a ses faiblesses. Une NA froide fait souvent entendre un léger tic-tic de culbuteurs. Normal. Mais si le bruit reste chaud, l’huile peut être trop vieille ou le film trop mince. Les joints de cache culbuteur suintent avec l’âge. Rien de grave, mais un moteur couvert d’huile autour du puits de bougie annonce un entretien léger.
Les boîtes tiennent bien, mais les synchros de 2 deviennent capricieuses sur les autos roulées “sport”. En essai, rétrogradez doucement. Si ça râpe, notez-le. C’est réparable, mais coûteux.
Exemple classique : une 1.8 qui tire légèrement à droite. Ce n’est pas un problème d’amortisseur. Souvent, un bras de suspension tordu après un nid-de-poule violent.
Historique, modifications, importation
Les NA modifiées ne sont pas mauvaises. Mais il faut des factures. Pas un “amis mécano”. Une simple ligne inox peut cacher un catalyseur absent. Mauvais point au contrôle technique.
Une NA importée doit avoir :
- certificat d’origine complet
- documents de douane
- certificat de conformité
Sans ça, vous dépendrez d’une procédure individuelle. Longue. Et coûteuse.
Astuce : demandez toujours une photo du coffre sans la moquette. Une réparation de choc arrière se voit très vite sur les soudures.
Budget global (achat, entretien, pièces, assurance)
Une NA n’est pas chère à entretenir. Mais une mauvaise NA coûte cher. L’entretien annuel reste raisonnable. Les pièces disponibles. Mais les gros travaux piquent.
Voici les postes typiques :
- trains roulants
- amortisseurs
- silentblocs
- distribution
- pneus qualité
Ajoutez l’assurance. Certaines compagnies classent les NA dans les “petits cabriolets sportifs”. Selon votre profil, l’écart de tarif surprend.
Liste 1 : Les signaux positifs qui valent de l’or
- Longerons en bon état
- Carnet lisible et cohérent
- Auto strictement d’origine
- Pneus récents d’une marque connue
- Joints propres, pas de silicone
- Alignements réguliers
Liste 2 : Les signes d’alerte sérieux
- Bas de caisse cloqués
- Peinture trop fraîche sur zones sensibles
- Bruit de transmission à froid
- Suspensions trop dures sans facture
- Import flou
- Soudures visibles sous le coffre
Outil pratique : la règle des “2 minutes”
En deux minutes, vous pouvez filtrer 70 % des mauvaises autos.
- Regardez les longerons.
- Vérifiez les pneus.
- Cherchez une fuite moteur visible.
- Ouvrez le coffre et regardez les soudures.
- Demandez la date du dernier changement de liquide.
Si l’un de ces points bloque, passez. Vous évitez des milliers d’euros.
Entretien, pièces et préparation : ce qu’il faut savoir
Entretien courant : distribution, embrayage, trains roulants
Une NA bien entretenue vieillit très bien. Le moteur accepte les kilomètres si les fluides sont remplacés régulièrement. L’huile doit rester propre. Une vidange tardive change complètement le ressenti du moteur. On le sent vite : ralenti instable, son plus sec, montée en température plus lente.
La distribution reste simple. Un kit complet se remplace sans surprise particulière. Beaucoup pensent que “ça peut attendre”, mais c’est une erreur. Le 1.6 supporte mal une courroie fatiguée. J’ai déjà vu un tendeur usé provoquer un saut de dent après une simple accélération à froid.
L’embrayage tient longtemps. Mais l’axe de butée peut devenir bruyant sur les autos qui roulent peu. Rien de grave, mais à prévoir lors d’un remplacement complet. Les trains roulants demandent plus d’attention : silentblocs craquelés, amortisseurs mous, géométrie aléatoire.
Un jeu dans la direction se détecte vite en conduite. Une petite vibration à 90 km/h annonce souvent un tirant fatigué.
Exemple classique : une NA qui “danse” légèrement dans les raccords d’autoroute. Le propriétaire pense aux pneus. En réalité, c’est souvent un amortisseur arrière à bout de souffle.
Disponibilité des pièces & coût
Les pièces restent faciles à trouver. Mazda assure encore un suivi décent sur cette génération. Et le marché parallèle propose des références fiables. Les prix varient, mais restent raisonnables par rapport à la plupart des anciennes.
Une étude de l’ADAC (ADAC Ersatzteilpreise, 2022) montre que les coûts moyens de pièces sur les petits roadsters japonais restent parmi les plus bas de leur catégorie.
La NA profite de sa popularité mondiale. C’est un avantage énorme pour un propriétaire français.
Attention toutefois à deux points :
- les pièces de carrosserie propres deviennent rares. Une aile d’origine en bon état coûte désormais cher.
- certaines références électriques disparaissent peu à peu. Les relais spécifiques, par exemple, atteignent parfois des prix étonnants.
Une astuce utile : quand un phare pop-up tremble légèrement, ce n’est pas forcément le moteur. Parfois, le support métallique a juste pris du jeu. Une cale fine et un ajustement suffisent.
Préparation/modifications populaires et impact sur la revente
La NA adore les petites améliorations. Un bon amortisseur transforme la voiture. Une barre anti-roulis bien choisie change le ressenti en virage. Mais tout n’est pas à faire.
Les modifications les plus appréciées :
- amortisseurs Bilstein ou KYB
- silentblocs polyuréthane
- échappement discret mais plus respirant
- volant moteur allégé
- freins renforcés
Ces modifications rendent l’auto plus vive, plus précise. Mais elles doivent rester cohérentes. Un client me demandait un jour pourquoi sa NA vibrait tellement entre 80 et 100 km/h. Elle était montée full polyuréthane, y compris sur des points qui ne le nécessitent pas. La voiture devenait moins vivable.
Impact sur la revente : un exemplaire d’origine se vend plus vite. Une NA trop préparée attire surtout un profil très spécifique. Et ces acheteurs négocient dur. C’est un point souvent sous-estimé.

Ce que l’avenir réserve : potentialité collector ou usage immédiat
Pourquoi certains modèles montent en valeur
Les versions propres montent déjà. Pas par effet de mode, mais par logique du marché.
Une étude Hagerty (Hagerty Price Guide, 2023) montre une hausse notable pour les roadsters nineties en état d’origine. La NA suit exactement cette trajectoire.
Les modèles recherchés :
- exemplaires stock
- faible kilométrage réel
- deux à trois propriétaires
- factures complètes
- couleurs rares
- séries spéciales complètes
Le point clé : l’authenticité. Plus une NA est proche de sa configuration d’usine, plus elle prend de la valeur.
Scénarios à éviter : modifications lourdes, kilométrage élevé, mauvais entretien
Trois profils perdent en valeur, année après année :
- les autos “piste” mal documentées
- les importations floues
- les NA repeintes sans facture ou sans raison claire
Une NA très kilométrée n’est pas un problème en soi. Mais une NA très kilométrée sans entretien solide devient vite un gouffre. Le marché les rejette. Et elles finissent souvent à prix cassé.
Un exemple simple : une NA 1.6 qui annonce 260 000 km, carnet vide depuis dix ans, pneus dépareillés. Même à 5 000 €, elle restera longtemps en vente.
Conseils pour maximiser valeur et plaisir
Gardez l’auto propre. Faites les fluides régulièrement. Évitez les modifications irréversibles. Conservez toutes les factures. Et notez chaque intervention. C’est ce qui crée la confiance.
Une méthode simple pour maintenir l’auto en forme : la règle des 3 mois. Tous les trois mois, même sans rouler beaucoup, on vérifie les niveaux, les pressions, et on fait tourner le moteur jusqu’à température. Ça évite la plupart des soucis des NA “week-end”.
Si votre objectif est la valeur long terme : gardez l’auto d’origine. Si votre objectif est le plaisir immédiat : améliorez la suspension. C’est le meilleur ratio plaisir / coût.
La MX-5 NA demande un peu d’attention, mais elle rend beaucoup
Le marché évolue. Les beaux exemplaires deviennent rares. Les modèles d’origine montent lentement en valeur. Les versions modifiées demandent plus de prudence. L’essentiel reste simple : une NA propre, entretenue, documentée, vous offrira des années de conduite légère et directe.
Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez télécharger la checklist PDF d’inspection, ou m’envoyer les annonces que vous hésitez à visiter.
La MX-5 NA n’est pas seulement une voiture. C’est un état d’esprit. Mais seulement si vous la choisissez bien.
Vos questions les plus fréquentes sur la Mazda MX-5 NA
Comment choisir entre 1.6 et 1.8 ?
Si vous hésitez, sachez que le 1.6 115 ch propose un ressenti plus vif à bas régime. Le 1.8 130 ch est plus coupleux mais légèrement plus lourd. Si votre usage est urbain ou weekend, le 1.6 suffira largement. Si vous cherchez plus de rythme ou usage piste léger, le 1.8 s’impose.
Quelle budget prévoir pour bien profiter d’une NA propre ?
Au-delà du prix d’achat, comptez les frais classiques : amortisseurs, pneus, courroie, embrayage, carrosserie. Une voiture bien suivie évite des surprises. En ajoutant ces postes, vous pouvez déterminer un budget d’usage réaliste. Il ne suffit pas de voir “prix annoncé”.
Peut-on utiliser une NA comme voiture quotidienne ?
Oui, mais avec quelques concessions. L’habitacle est serré, l’isolation limitée, la capote demande de l’attention. Si vous acceptez ces contraintes, la conduite devient un plaisir quotidien. Pensez à vérifier l’état des trains roulants et amortisseurs : cela garantit confort et sécurité.
Faut-il éviter une voiture trop modifiée ?
Souvent oui, surtout si vous visez revente ou usage tranquille. Une modification excessive (suspension super-raide, moteur “turbo”) peut nuire à l’agrément, à l’assurance, à la cote. Une anecdote : un acheteur s’est retrouvé face à un système d’échappement bricolé, bruit assourdissant, aucun contrôle technique valide, revente compliquée. Conservez un réglage léger si modification il y a.
Comment vérifier l’état de l’auto rapidement sur place ?
Utilisez “l’outil des 2 minutes” :
- inspectez les longerons avant et bas de caisse ;
- ouvrez le coffre et regardez les soudures du plancher ;
- démarrez moteur froid, écoutez les bruits à froid puis au ralenti.
Si un élément vous met mal à l’aise, demandez devis ou passez. Mieux vaut se retirer que regretter.
Cette NA a-t-elle un vrai potentiel de collection ?
Oui, mais sous conditions : l’exemplarité, l’origine, l’état d’origine comptent beaucoup. Une voiture stock, peu kilométrée, couleurs rares, carnet complet, suivie depuis des années, se valorise par rapport à une version modifiée ou mal entretenue. Les spécialistes vont vers ce type d’auto.

