Mazda MX-5 NB

Mazda MX-5 NB : guide complet pour comprendre cette génération culte

Vous la voyez passer au loin. Ligne douce, regard affûté, proportions parfaites. Elle ne crie pas. Elle attire. La Mazda MX-5 NB fait exactement ça : elle s’impose sans forcer. On la regarde une fois… puis on y revient.

Toujours. Jusqu’à se demander si ce petit roadster n’est pas, finalement, la voiture qu’il vous faut. Et c’est là que les ennuis commencent. Vous cherchez des infos, et vous tombez sur tout et n’importe quoi. Des avis contradictoires.

Des forums qui parlent de rouille comme si la voiture allait se désintégrer. Des articles qui mélangent NA, NB, NC comme si tout se valait. Des vidéos qui donnent envie, mais zéro détail concret. Et vous, vous voulez du vrai. Vous voulez savoir si cette NB est faite pour vous.

Si elle vaut son prix actuel. Si une 1.6 suffit. Si une 1.8 est vraiment meilleure. Si l’entretien est gérable. Si vous allez faire un bon choix… ou une mauvaise affaire. C’est exactement ce que vous allez trouver ici.

Pas un résumé marketing. Pas un texte flou. Un guide clair, précis, basé sur du terrain, et pensé pour vous aider à décider. Vous comprendrez pourquoi la NB fait craquer autant de conducteurs. Et comment éviter les pièges que beaucoup découvrent trop tard. On peut commencer.

Présentation de la Mazda MX-5 NB : l’esprit de cette génération (1998-2005)

La NB est née discrète. Pas de pop-up headlights comme la NA. Pas d’écran, pas d’électronique lourde. Juste un roadster léger qui sait exactement ce qu’il veut être. Beaucoup de passionnés disent la même chose : on la remarque petit à petit. Et, sans qu’on s’en rende compte, c’est elle qu’on finit par choisir.

Pourquoi Mazda a créé la NB (continuité du NA)

La NA avait ouvert la voie. Direction précise, poids plume, moteur simple. Mazda aurait pu repartir de zéro, mais ce n’était pas l’idée. La marque voulait garder l’esprit d’origine tout en corrigeant deux points remontés par les conducteurs : la rigidité et la sécurité.

Un ingénieur du projet l’avait expliqué dans une interview Road & Track 1998 : le but était “de garder la spontanéité tout en supprimant les faiblesses structurelles”.

C’est exactement ce qu’on ressent aujourd’hui. La NB reste fidèle, mais elle est moins “jouet fragile”. Et elle offre une position de conduite plus naturelle, surtout pour les grands gabarits.

Anecdote que peu connaissent : les premières maquettes internes copiaient encore les phares escamotables. Mazda a abandonné l’idée car la réglementation américaine commençait à durcir la question des chocs piétons. Résultat : pas de pop-up, mais une ligne plus fluide, plus moderne pour l’époque.

Design, châssis, philosophie

Le design surprend souvent les nouveaux acheteurs. On s’attend à une petite voiture ancienne. On découvre une auto posée, musclée juste ce qu’il faut, avec un regard plus sérieux que la NA. Le châssis a gagné en rigidité, et ça se sent dès le premier rond-point.

Ce qui fait la différence, c’est la cohérence. La voiture ne cache rien. Chaque commande est simple. Chaque réaction est lisible. La génération NB rappelle que la conduite, la vraie, ne dépend pas de la puissance mais de la connexion avec la mécanique. C’est pour ça que beaucoup préfèrent une NB bien réglée à des voitures deux fois plus puissantes.

Évolutions entre NB et NBFL

1998 — NB

  • Nouvelle carrosserie
  • 1.6 & 1.8 révisés
  • Meilleure rigidité

2001 — NBFL

  • Face avant modernisée
  • Finition intérieure revue
  • Options sportives

2005 — Fin de production

  • Séries limitées
  • Équipements enrichis
  • Transition vers NC
Cette timeline résume l’évolution de la NB en un coup d’œil.

La NBFL arrive en 2001 et apporte plus qu’un simple restylage. Nouveau bouclier, nouveaux feux, meilleure insonorisation. Les moteurs gagnent en souplesse. Les trains roulants sont revus. Les freins deviennent plus endurants.

L’évolution la plus marquante reste le travail sur la boîte. Les rapports restent courts, mais l’étagement devient plus cohérent sur routes rapides. Beaucoup d’essayeurs considèrent la NBFL comme la version la plus homogène.

La BBC (Top Gear 2002) soulignait à l’époque que “la NBFL gomme les petits défauts sans jamais toucher à l’âme du modèle”. C’est exactement le sentiment général parmi les propriétaires.

Moteurs, versions et quelle NB choisir en 2025

On arrive à la question que tout le monde pose : “1.6 ou 1.8 ?” C’est de loin le sujet le plus débattu dans les forums. Et souvent, les avis manquent de nuance.

1.6 vs 1.8 : différences réelles

Caractéristiques 1.6 1.8
Tempérament Souple, joueur, progressif Plus nerveux, répond plus vite
Usage idéal Balades, routes sinueuses, budget serré Conduite dynamique, trajets variés
Souplesse Très douce à bas régime Plus ferme, plus sportive
Aisance autoroute Correcte mais limitée en reprise Plus confortable pour doubler
Coût d’entretien Moins coûteux Légèrement plus élevé
Ce tableau aide à choisir rapidement entre les deux motorisations.

Le moteur 1.6 est souvent sous-estimé. Il est plus léger, plus vif à bas régime et plus progressif. Sur petites routes, beaucoup préfèrent son tempérament. Le moteur 1.8 offre une poussée plus franche après 4000 tr/min et s’accorde mieux avec une conduite sportive. Sur autoroute, il paraît naturellement plus à l’aise.

Exemples concrets :

  • Sur route sinueuse, un 1.6 bien entretenu suit sans problème une 1.8.
  • Sur voie rapide, la 1.8 garde 130 km/h avec moins d’effort sonore.
  • Sur circuit, la 1.8 chauffe moins vite, surtout en NBFL Sport.

Conseil contre-intuitif : beaucoup pensent qu’une 1.8 vous évitera la frustration. C’est faux si votre usage est majoritairement urbain ou péri-urbain. Dans ces conditions, le 1.6 est souvent plus agréable, plus vif, plus simple à exploiter.

Versions EU : Elegance, Touring, Sportive, 10th AE, Phoenix…

Les versions européennes ont chacune leur identité. C’est ce que les acheteurs sous-estiment le plus.

Liste des différences utiles :

  • Elegance : la plus simple, idéale si vous voulez une base saine.
  • Touring : direction assistée plus douce, options confort.
  • Sportive (NBFL) : différentiel Torsen, freins plus grands, sièges spécifiques.
  • 10th Anniversary Edition : boîte 6, châssis affûté, l’une des plus recherchées.
  • Phoenix : série limitée UK/FR, look unique, bon compromis prix/équipement.

Deux erreurs fréquentes :

  • Acheter une version rare “parce qu’elle est rare”. Mauvais calcul si l’entretien ne suit pas.
  • Croire que les éditions limitées roulent mieux. Certaines… sont purement esthétiques.

Les versions rares et recherchées

Les NB les plus désirées restent :

  • 10th Anniversary Edition
  • NBFL 1.8 Sport
  • Icons UK
  • Phoenix FR en état parfait

Ces versions intéressent aussi les collectionneurs, car elles combinent options, look et cohérence technique. Les rares NB Mazdaspeed (Turbo) importées font rêver, mais attention au coût d’entretien : pièces spécifiques, disponibilité réduite, réglages capricieux.

Méthode pratique immédiate

La meilleure façon de choisir votre NB en 10 minutes :

Principe des 3 filtres

  1. Usage : petites routes = 1.6 ; mixte/autoroute = 1.8.
  2. État : historique clair > version rare. Toujours.
  3. Budget long terme : préférez une voiture saine à 7000 € plutôt qu’une “Sport” corrodée à 5500 €.

Liste essentielle #1: Questions que les acheteurs posent vraiment

  • Le 1.6 suffit-il pour rouler tous les jours ?
  • La NB chauffe-t-elle en été ?
  • Est-ce qu’une édition limitée vaut vraiment plus cher ?
  • Le Torsen change-t-il vraiment la conduite ?
  • Une NBFL consomme-t-elle moins ?
  • Y a-t-il un risque de rouille sur toutes les NB ?

Liste essentielle #2: Points à vérifier avant d’acheter

  • Bas de caisse, passages de roue, longerons
  • Jeu dans la direction
  • Fuites pont/boîte
  • Surchauffe en usage prolongé
  • Factures d’entretien cohérentes
  • Alignement pare-chocs/ailes

Si vous cherchez à choisir une version précise, je peux vous aider à trier les annonces et éviter les erreurs courantes. Et si vous hésitez encore entre 1.6 et 1.8, on peut clarifier ça en quelques minutes.

Qualités & défauts : ce que les conducteurs adorent… et détestent

Les atouts : poids, direction et plaisir de conduite

Ce qui surprend toujours avec la NB, c’est sa légèreté. Vous le sentez immédiatement. La voiture répond avant même que vous ayez fini le geste. On ne parle pas d’une sportive brute. On parle d’un roadster qui vit entre vos mains.

La direction transmet tout. Même une légère déformation du bitume change la sensation. Beaucoup de nouveaux conducteurs disent la même chose : “Je ne savais pas qu’une voiture pouvait être aussi communicative.”

Une anecdote revient souvent chez les mécaniciens spécialisés : une NB avec de bons amortisseurs peut faire mieux sentir la route qu’un coupé moderne deux fois plus puissant. C’est sa force. Le plaisir de conduite ne vient pas du moteur, mais du dialogue permanent entre vous et le châssis.

Trois exemples concrets :

  • Sur une départementale propre, vous placez la voiture avec deux doigts.
  • Sur un petit col, le train avant lit la route comme un scalpel.
  • Dans un rond-point rapide, l’équilibre reste sain tant que les pneus sont cohérents.

Un élément appuyé par la “What Car? Driver Satisfaction Survey 2023”, où les anciennes MX-5 restent parmi les sportives les plus appréciées pour leur ressenti de direction.

Les limites : bruit, coffre, consommation, ergonomie

La NB n’est pas parfaite. Loin de là. Le bruit en est le premier rappel. À 110 km/h, le vent s’invite dans l’habitacle. Certains adorent. D’autres fatiguent. Le coffre surprend aussi. Il est plus profond qu’il n’y paraît, mais reste limité. Pas de valises rigides, sauf petits formats.

La consommation n’est pas catastrophique, mais elle grimpe si vous roulez haut dans les tours. Un 1.8 bien mené reste raisonnable, mais ce n’est pas une citadine économique.

L’ergonomie étonne. Les boutons sont simples, mais parfois trop bas. La position de conduite change selon votre taille. Les plus grands doivent souvent ajuster le siège au millimètre pour éviter de toucher le volant avec les genoux.

Conseil contre-intuitif : beaucoup pensent qu’un siège baquet rendra la conduite plus “sportive”. En réalité, sur NB, un siège baquet peut remonter le centre de gravité et gâcher la position. Le siège d’origine, bien réglé, fonctionne souvent mieux.

Confort au quotidien : mythe vs réalité

Beaucoup imaginent un roadster inconfortable. La NB surprend ici. Les suspensions sont fermes mais jamais cassantes. Les trajets courts se font sans stress. Les trajets longs demandent plus de patience à cause du bruit, pas du confort physique.

Le chauffage est redoutable. Même en hiver, la voiture chauffe vite. La capote se manœuvre en trois secondes, même à un feu rouge. C’est l’un des charmes du modèle.

Une étude intéressante de iSeeCars (2022) classe la MX-5 dans le top 10 des roadsters les plus conservés plus de 15 ans.

Ce n’est pas un hasard : les propriétaires la gardent parce qu’elle reste agréable au quotidien quand elle est saine.

Fiabilité, entretien et problèmes à surveiller (le vrai sujet)

C’est ici que tout se joue. Beaucoup achètent une NB pour le plaisir. Peu réalisent que l’état structurel peut tout changer. Une belle peinture peut cacher le pire.

La rouille : où, pourquoi, comment vérifier

MX-5 NB

La rouille est le point numéro un. Pas le moteur. Pas la boîte. La structure. Le problème vient du design interne des bas de caisse. L’eau s’y accumule si les évacuations sont bouchées. Résultat : corrosion intérieure invisible, parfois perforante.

Zones à contrôler :

  • Bas de caisse, surtout derrière les renforts.
  • Passages de roue arrière.
  • Longerons avant, sous le berceau.
  • Supports de bras tirés (trailing arms).
  • Intérieur d’aile derrière les plastiques.

Anecdote courante : certains vendeurs appliquent une couche d’antigravillon épaisse pour masquer la corrosion. Si vous voyez une peinture grise brillante, fraîche, homogène, méfiance. Un bon contrôle implique de toucher la zone, de vérifier la sonorité, voire d’utiliser un petit aimant pour détecter les zones chargées en mastic.

Question fréquente : “Une NB rouillée est-elle sauvable ?” Réponse : oui, mais rarement rentable. Les réparations structurelles coûtent souvent plus cher que la valeur du véhicule.

Mécanique : points faibles (bobines, trains, distribution)

La mécanique du modèle reste solide si l’entretien suit. Les blocs tournent bien. Les casses moteurs sont rares. Les faiblesses connues sont ailleurs.

Points sensibles :

  • Bobines d’allumage capricieuses en NBFL.
  • Silentblocs fatigués sur voitures haut kilométrage.
  • Ressorts arrière fissurés, assez courant.
  • Étriers arrière qui grippent si la voiture roule peu.
  • Capteurs de ralenti sensibles à la saleté.

La distribution est à faire tous les 100 000 km ou 5 ans. Beaucoup de propriétaires repoussent. Mauvaise idée. Un jeu excessif dans la courroie peut rendre la conduite irrégulière, surtout en 1.8.

Exemple concret : une NB 1.8 qui broute légèrement entre 2500 et 3000 tr/min montre souvent un capteur ou une bobine en fin de vie.

Budget annuel d’entretien

L’entretien reste accessible pour une sportive. Un budget moyen inclut :

  • Vidange annuelle.
  • Liquides tous les deux ans.
  • Freins tous les 40 000 à 60 000 km.
  • Géométrie régulière (option importante).
  • Remplacement des pièces d’usure selon usage.

Astuce : une géométrie faite par un spécialiste change tout. Une NB mal réglée perd la magie de son châssis. C’est l’optimisation la plus rentable que vous puissiez faire.

Durabilité à 200 000+ km

Le kilométrage n’effraie pas une NB saine. Les moteurs dépassent souvent les 200 000 km sans peine. Ce qui tue la voiture, c’est la rouille, pas la mécanique.

Deux exemples concrets :

  • Une NB 1.6 avec 230 000 km peut encore rouler comme neuve si les trains roulants sont propres.
  • Une NBFL 1.8 Sport à 160 000 km mais corrodée peut être économiquement irrécupérable.

Beaucoup d’acheteurs posent la même question : “Faut-il éviter les voitures très kilométrées ?” Pas forcément. Une NB à 180 000 km, saine, entretenue, vaut mieux qu’une voiture à 110 000 km masquant une structure malade.

Méthode pratique immédiate : la règle des 20 minutes

Avant d’acheter, imposez-vous ceci :

  • 20 minutes sous la voiture, pas autour.
  • Rampez.
  • Touchez les bas de caisse.
  • Vérifiez les points d’ancrage.
  • Cherchez les couches de peinture suspectes.
  • Regardez sous la roue arrière.

C’est l’outil le plus simple pour éviter une erreur lourde.

Liste #1 : Questions que les conducteurs posent vraiment

  • La NB consomme-t-elle beaucoup sur autoroute ?
  • La rouille est-elle systématique ?
  • Les bobines lâchent-elles vraiment souvent ?
  • Peut-on rouler tous les jours ?
  • Le confort vaut-il vraiment le coup ?
  • Une 1.6 suffit-elle sur route de montagne ?

Liste #2 : Les 5 signaux d’alerte à repérer

  • Antigravillon neuf sur bas de caisse
  • Capote sèche ou craquelée
  • Bruit métallique sur dos-d’âne
  • Frein arrière qui chauffe
  • Déport en ligne droite

Si vous voulez un avis sur une annonce ou un diagnostic rapide avant d’aller voir une voiture, je peux vous aider à repérer les pièges. Et si vous cherchez une version précise, on peut filtrer ensemble ce qui vaut vraiment le coup. 

Prix, marché français & évolution des cotes (2025)

Prix actuels en France : les vraies fourchettes 2025

1.6
5 500–7 000 €
1.8
6 500–8 500 €
NBFL
7 500–10 000 €
Éditions limitées
8 500–12 000 €
Graphique basé sur les prix observés en France en 2025.

Le marché français a changé. Une NB propre ne se trouve plus à 4 500 €. Cette époque est finie. Aujourd’hui, les prix reflètent l’intérêt croissant pour les voitures légères et fiables. Vous verrez de tout sur Leboncoin, du très tentant au très louche. Mais la réalité du marché tourne autour de trois grandes zones.

Fourchettes réalistes en 2025 :

  • Modèles 1.6 en état correct : 5 500 à 7 000 €.
  • 1.8 bien entretenues : 6 500 à 8 500 €.
  • NBFL propres, historique clair : 7 500 à 10 000 €.
  • Éditions spéciales (10th AE, Phoenix, Sport) : 8 500 à 12 000 € selon état.
  • Exemples parfaits : 12 000 à 14 000 €, parfois plus si bas kilométrage.

Une anecdote souvent partagée entre acheteurs : une NB trop belle pour être vraie… l’est rarement. Beaucoup de voitures “proprettes” cachent une corrosion structurelle. C’est pour ça qu’une NB affichée 6 500 € peut coûter plus cher qu’une autre à 9 000 € si elle a reçu des réparations invisibles.

Les chiffres correspondent aussi à la tendance relevée dans l’étude LVA Auto Collection (2024) : les petites sportives légères des années 90-2000 progressent de 8 à 12 % par an. La MX-5 fait partie du lot.

Pourquoi les cotes montent vraiment

Les prix n’augmentent pas pour une seule raison. C’est un ensemble de petits signaux qui se cumulent. Le premier : la rareté. Beaucoup de NB ont disparu à cause de la rouille. Il reste moins d’exemplaires sains qu’on l’imagine.

La deuxième raison vient du contexte automobile actuel. Les conducteurs cherchent des voitures simples, fiables et amusantes. Et ça, la NB le fait mieux que beaucoup de modèles modernes. Certains parlent même du “dernier roadster léger abordable”.

Autre facteur : les assurances restent raisonnables. Et l’entretien, bien géré, ne ruine pas. Une petite sportive qui ne coûte pas un bras, ça devient rare.

Troisième raison : l’effet collection. La NB approche des 30 ans pour les premiers modèles. Les passionnés anticipent sa future montée en gamme.

L’étude Hagerty Market Rating 2023 signale que les petits roadsters japonais progressent plus vite que les coupés européens d’entrée de gamme. Pas un hasard.

Impact des restrictions thermiques et ZFE

La peur des ZFE revient dans toutes les conversations. Beaucoup se demandent : “Est-ce que ma NB sera encore autorisée dans ma ville ?”

Voici les faits. Les ZFE actuelles ciblent surtout les diesels anciens et les essences avant 2006. Une NB, selon l’année, peut porter une vignette Crit’Air 2 ou 3. Pas idéale, mais pas disqualifiée. Et surtout : les zones d’interdiction sont encore limitées en surface et en fréquence. La plupart des propriétaires roulent hors centre.

Il y a un point que peu de gens voient : les ZFE renforcent l’image loisir du modèle. Quand une voiture devient difficile à utiliser en ville… elle monte en valeur sur les usages plaisir, notamment pour les sorties, les clubs et les routes secondaires.

Ne basez jamais votre achat sur une éventuelle interdiction future. Les réglementations changent, mais la valeur plaisir d’un roadster léger ne dépend pas d’un accès en hyper-centre.

Faut-il acheter une Mazda NB aujourd’hui ? La check-list décision

Pour qui la NB est idéale

La NB plaît à des profils très différents. Vous aimerez cette voiture si vous voulez retrouver des sensations sans exploser votre budget. Elle convient aux conducteurs qui cherchent une auto légère, simple, lisible, sans écrans. Elle va aussi séduire ceux qui veulent une sportive à usage raisonnable.

Trois exemples fréquents :

  • Un jeune conducteur avec 2-3 ans de permis.
  • Un passionné qui veut une deuxième voiture plaisir.
  • Un couple qui veut une auto fun pour les week-ends.

La voiture fonctionne bien pour les trajets courts et moyens. Elle n’est pas faite pour avaler l’autoroute tous les jours, mais elle peut le faire sans problème mécanique. Le bruit sera votre seule vraie limite.

Les erreurs à éviter absolument

Beaucoup achètent la mauvaise voiture parce qu’ils regardent le mauvais critère. Le prix attire, mais il faut se méfier. Le piège classique : penser qu’on va “réparer un peu plus tard”. Mauvaise idée. Une NB structurellement faible coûte très cher.

Ne tombez pas non plus dans le piège du “faible kilométrage”. Une NB peut avoir 180 000 km et être parfaite, si l’entretien est carré. Une NB à 110 000 km peut être un cauchemar si la structure est touchée.

Enfin, ne vous fiez pas aux photos. Une peinture brillante n’a aucune valeur si le dessous est malade.

Check-list achat (ultra concrète et applicable)

Méthode des 4 points : rapide et redoutable

  1. Sous la voiture
    C’est là que tout se joue. Touchez les bas de caisse. Inspectez les longerons. Vérifiez les passages de roue.
  2. Capote
    Doit être souple, non craquelée. Une capote fatiguée laisse l’eau passer et aggrave la corrosion.
  3. Essai dynamique
    Direction droite, freinage régulier, pas de claquement sur dos-d’âne.
  4. Historique
    Doit mentionner distributions, freins, géométrie, contrôle anticorrosion.

Liste pratique #1: Signaux positifs à repérer

  • Géométrie faite récemment.
  • Capote Vinyle Mazda d’origine.
  • Train arrière stable.
  • Factures régulières.
  • Mise à jour des fluides.
  • Propriétaire sérieux, connaissant ses pièces.

Liste pratique #2: Les 6 drapeaux rouges qui doivent terminer la visite

  • Antigravillon épais et uniforme.
  • Longerons mous à la pression.
  • Frein arrière qui chauffe après 10 minutes.
  • Ralenti instable.
  • Jeu dans la direction.
  • Prix “trop intéressant”.

Outil pratique immédiat : le test de 60 secondes

Approchez votre main des bas de caisse. Tapez doucement. Si le son est creux, sourd, ou irrégulier, la structure a été réparée ou chargée en mastic. Ce test simple vous évite 80 % des mauvaises voitures.

Bilan et validation d’achat

La NB reste l’un des meilleurs roadsters de son époque. Poids plume, direction vivante, entretien raisonnable. Les prix montent parce que les exemplaires sains se raréfient. La fiabilité se mérite : il faut choisir le bon exemplaire, pas le plus brillant.

Si vous cherchez une voiture plaisir accessible, maîtrisable, et encore raisonnablement cotée, vous faites le bon choix. Mais prenez le temps de vérifier la structure. C’est elle qui décide tout.

Vous voulez aller plus loin ? Découvrez notre guide d’achat détaillé des MX-5 toutes générations.

Et si vous avez une annonce en tête, je peux aussi analyser le véhicule avec vous avant déplacement.

Vos questions les plus fréquentes sur la Mazda MX-5 NB

1. Comment choisir entre les versions 1.6 L et 1.8 L ?

Le 1.8 L donne plus de répondant et un vrai petit frisson quand vous montez dans les tours. Le 1.6 L reste plus doux, plus simple à vivre et souvent moins cher. Je conseille le 1.8 L si vous cherchez un vrai plaisir mécanique.

2. Comment repérer la corrosion avant qu’elle ne coûte cher ?

Sur la NB, la rouille avance en silence. Je regarde toujours les bas de caisse, les longerons et les ailes arrière. Une petite boursouflure peut cacher une vraie misère. Voir la voiture sur un pont change tout : on évite les mauvaises surprises et les factures lourdes.

3. Boîte auto ou boîte manuelle : laquelle choisir ?

La manuelle transforme la NB en jouet vivant : précise, légère, directe. L’auto fonctionne, bien sûr, mais retire une grande partie du charme et du contrôle. Pour ressentir la voiture sous les doigts, la manuelle reste la voie royale.

4. Quel budget prévoir pour l’entretien réel ?

Même une NB chouchoutée demande parfois une pompe, une bobine ou un train de pneus. Rien d’extravagant, mais il faut un petit coussin financier pour rester serein. Je conseille toujours d’anticiper plutôt que d’attendre qu’un bruit suspect devienne un problème.

5. Peut-on l’utiliser au quotidien ou sur petites sessions circuit ?

Oui, et c’est sa force. En semaine, elle reste douce et maniable. Le week-end, elle devient joueuse et bien plus vivante qu’une compacte moderne. Pour le circuit, un freinage frais et de bons pneus suffisent pour commencer sans maltraiter la mécanique.